Palais de la Bahia à Marrakech

Un peu d'histoire du Palais de la Bahia

Construit à la fin du XIXe siècle, ce palais est un chef-d'œuvre de l'architecture marocaine, reflétant la splendeur et le raffinement de l'époque.

La vision du Grand Vizir

Le Palais de la Bahia fut initié par Si Moussa, alors Grand Vizir du sultan, qui souhaitait créer une résidence somptueuse. Utilisant les meilleurs artisans du pays, sa vision était de construire un espace qui marierait harmonieusement tradition et opulence, destiné à impressionner. Sa conception devait aussi refléter l'influence grandissante du vizir à la cour, faisant du palais non seulement une résidence privée mais aussi un symbole puissant de son pouvoir.

L’influence d'Ahmed ben Moussa

Après la mort de Si Moussa, son fils, Ahmed ben Moussa, également connu sous le nom de Ba Ahmed, reprit les travaux et continua à embellir le palais. En tant que Grand Vizir, il étendit la superficie du palais à environ 8 hectares, ajoutant des jardins luxuriants et des cours intérieures décorées de mosaïques. C'est sous son influence que le palais acquit une partie de son prestige actuel, devenant un lieu de résidence et de politique.

Un héritage culturel et historique

Au fil des ans, le Palais de la Bahia devint non seulement une résidence Royale temporaire mais aussi un lieu où se déroulèrent des événements marquants de l'histoire du Maroc. Aujourd'hui, il se tient encore comme un témoignage vivant de l'architecture et de l'art du XIXe siècle. Classé comme monument historique, il attire des milliers de visiteurs chaque année, émerveillés par ses détails raffinés et son importance historique.

Captivantes anecdotes historiques sur le Palais de la Bahia

Découvrez ces anecdotes passionnantes et faits historiques incontournables, qui illustrent la richesse culturelle inégalable du majestueux Palais de la Bahia.

Une naissance sous le signe du pouvoir

Construit à la fin du XIXe siècle par le grand vizir Si Moussa, puis agrandi par Ba Ahmed entre 1894 et 1900, ce joyau architectural illustre la puissance et l’ambition des dirigeants de l’époque. Vous admirerez ainsi la transformation progressive remarquable du palais, reflétant la croissance de leur influence politique.

Un nom évocateur de splendeur

Le nom "Bahia" signifie "la brillante" ou "la belle", rappelant la quête de faste absolu poursuivie par ses commanditaires. Vous y percevez la véritable intention de mettre en avant la magnificence d’une dynastie, soucieuse de marquer les esprits par une architecture hors du commun.

Hôte de marque durant le protectorat

Pendant le protectorat français, le général Lyautey s’installa au cœur du palais, symbolisant le poids du pouvoir colonial dans la médina de Marrakech. Vous remarquerez l’influence européenne dans certains aménagements, tout en ressentant la coexistence entre tradition marocaine et exigence occidentale profondément marquée, reflétant une période clé de l’histoire locale.

Un chef-d’œuvre de l’artisanat marocain

Zelliges colorés, moucharabiehs ajourés et subtilement ouvragés et magnifiques boiseries de cèdre caractérisent un décor conçu par des artisans émérites de Fès. Vous y découvrirez la minutie et la passion investies pour ériger ce témoignage unique du savoir-faire ancestral marocain, conférant au lieu une atmosphère résolument raffinée et profondément authentique.

L’immense envergure des pièces

On estime que ce somptueux palais abrite bien plus d’une centaine de pièces, défiant l’idée reçue d’un espace restreint. Vous parcourrez ces salles minutieusement décorées, certaines autrefois réservées aux épouses et concubines, d’autres destinées aux serviteurs, illustrant la vie de cour luxueuse et fastueuse organisation complexe instaurées par Ba Ahmed.

Des jardins et cours majestueux

Érigé sur près de huit hectares, cet ensemble se distingue par ses somptueux jardins, parfaitement entretenus, et ses cours aérées, révélant l’ingéniosité des concepteurs. Vous serez vite impressionné par l’harmonie des espaces, reliant salons, demeures et patios dans une composition magistrale, attestant de la grandeur architecturale atteinte sous Ba Ahmed.